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Pas-du-Loup :: L'auberge « L'Armure d'Argentfer »
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 [RP Libre] La fin du cycle lunaire

Lussa Ullen
humain
Lussa Ullen











Jeu 9 Fév - 13:11

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Ca y est. Encore quelques minutes et la pleine lune disparaitra. Aux dernières  nouvelles, le Loup n’avait donné aucun signe de vie. Ce n’était pas la première fois mais cela restait toujours un soulagement. Pas même un animal de bétail n’avait disparu !
C’est qu’il faut vivre plusieurs cycles lunaires pour se rendre compte à quel point Pas-du-Loup retient son souffle durant la pleine lune. C’est une période dangereuse où le Loup peut apparaître à tout instant pour mordre quelqu’un, mais aussi celle où les loup-garous se déchaînent.
Bref, le fait qu’aucune mésaventure ne soit arrivée allait se fêter !

Par habitude, Lussa Ullen savait que son auberge allait se remplir d’une animation joyeuse. Et son établissement était prêt. Quelques barils de bière et de vin avaient été remontés de la cave, du mouton et de la soupe de pomme de terre, accompagnés de quelques herbes et épices, mijotaient en cuisine. Les chaises, bancs et tables avaient été déplacé de manière à ce que la salle principale soit plus conviviale pour l’événement. Les nombreux chandeliers illuminaient chaleureusement l’auberge. Et un magnifique feu brûlait déjà dans l’énorme cheminé du bâtiment.
Oui. Tout était prêt.

Le clocher de la chapelle sonna les sept heures du soir. La rousse alla alors jeter un coup d’œil vers le ciel dégagé, au travers de la fenêtre. Enfin, la lune n’était plus complète. Elle esquissa un sourire léger. En quelques secondes, Pas-du-Loup se remit à vivre. Un chien aboya au loin. Le couple voisin commença une nouvelle querelle. Un bemalym se baladait dans la rue, sa grosse truffe au sol.

La vieille femme traversa son établissement d’un pas assuré et déverrouilla l’énorme loquet qui fermait la porte d’entrée principale. Elle ouvrit cette dernière en grand et accueilli avec un sourire bienveillant les habitués des lieux qui se rendaient déjà vers le bar.

La fête n’allait pas tarder à commencer !
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Sam 11 Fév - 18:18

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Spoiler:
Jehan profitait d'une pause bien méritée pour se diriger, tout calmement, à la taverne. Il ne sentait certes pas très bon, entre une odeur de crasse et de métal, mais il serait ravi de se ressourcer à travers une chope de bière avant de piquer une tête dans la rivière. Ses vêtements commençaient à être sacrément usés, brûlés ou troués par endroit, il faudrait qu'il investisse dans une nouvelle chemise.

La journée avait été bien remplie, et la fatigue commençait à se faire sentir. Il ne sentait presque plus ses doigts, ses yeux y voyaient à moitié flou et avaient tendance à se fermer tous seuls.

Sur le chemin, le forgeron s’enquit de l'heure sur le clocher de la chapelle, puis, soupira : s'il était déjà si fatigué vers sept heures du soir, il allait commencer à vieillir prématurément...Enfin, il sourit, à la pensée du bon liquide qui allait le revigorer.

Jehan fut donc un de premiers présents à l'ouverture de la taverne. Il fit un signe de la main à ceux qu'il connaissait, puis s'installa en pilier de comptoir, à côté du bar.

« Je veux bien une pinte, s'il vous plaît. », fit-il avec un sourire avant de sortir son bout de bois et son couteau. « Les affaires sont bonnes ? Il va y avoir un peu de musique, ce soir ? »
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Dim 12 Fév - 12:55

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L'astre sépulcral reprenait son règne déclinant, écrasant de sa superbe les demeures plongées dans la brume. Duncan pressait le pas, tout guilleret d'achever une longue journée de garde. Sur ses talons se traînait le petit Vilnoë, éreinté par les enseignements d'un précepteur implacable. Qu'il aurait aimé pouvoir se blottir au creux de son lit ! Malheureusement pour lui, le garde-chasse planifiait déjà une nuit arrosée. Son masque d'épéiste aguerri se fractura, dévoilant au grand jour le visage d'un bon vivant.

- Du nerf, gamin ! Ce soiiiiiiir... c'est ma tournée ! lança-t-il, le cœur en fête.

Bientôt, ils pénétrèrent tous deux à l'auberge du village, là où les chopes s'entrechoquaient et où les jeux de hasard dépouillaient les plus malchanceux.

- Ma mère refuse que je remette les pieds ici. "L'alcool perd les esprits les plus infaillibles", me dit-elle toujours. Si elle savait...

Le garçon craignait d'être pris. Se faire tirer les oreilles commençait à sérieusement l'ennuyer. Mais par-dessus tout, il voulait lui montrer une autre facette de lui-même, un individu respectable, bien loin des fripouilles se terrant dans chaque ruelle.

- Quand tu es sous sa tutelle. Un homme donne toujours ses lèvres à une coupe de vin... et non à des femmes vicelardes. Allez, trouillard, viens donc te rincer le gosier !

Ces dernières paroles se tintèrent d'amertume. Le grizzli pesta tout en fixant son fernl domestique.

Autour d'eux, de grandes tables croulaient sous le poids de viande fumée, de fruits secs et de fromage frais. Malgré ces victuailles affriolantes, Vilnoë ne put détacher son regard de l'aubergiste... ce que le vieux lynx remarqua aussitôt.

- ... à moins que tu ne préfères te rincer l’œil, mh ?

Il prit place aux abords du comptoir, trônes généralement attribués aux plus fidèles ivrognes. Le craquement de son dos le soulagea, lui qui s'était plié à la nature tout le jour durant.

- Comme d'habitude Lussa. Et la même chose pour l'gamin et ce cher Jehan. C'est qu'il m'aurait presque manqué ce vendeur de camelote !

Une petite tape sur l'épaule pour lui signifier son affection et... la soirée pouvait enfin débuter.

Spoiler:
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Mer 15 Fév - 18:06

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Edward lança un coup d'oeil vers le ciel. Malgré la nuit noire et les nuages omniprésents le disque lunaire était bien visible là haut et il était incomplet ce qui fit maugréer de contentement Edward. C'était la fin de la pleine lune, la fin de la période de tout les dangers pour Edward. Depuis longtemps à chaque pleine lune, Edward passait la nuit entière à patrouiller autour du village afin d'assurer la sécurité des habitants. Il se postait sur la petite tourelle en bois qu'il avais construit en haut d'un arbre et il scrutait la forêt, masse sombre et ténébreuse oppressant le village. Il baissa les yeux reposant son regard sur le ville de Pas-du-loup plongé dans les ténèbres malgré l'heure. Il n'étais que 19h et pourtant une profonde masse de ténèbres était déja tombé et rien hormis les maigres lueurs aux fenêtres ne permettait de distinguer quoi que ce soit.

Les yeux d'Edward étaient bien ouverts, habitué à cette noirceur tentait de distinguer les ombres dans les ruelles autour des maisons, derrière les arbres à la lisière de la forêt. Il ramena une mèche de ses cheveux derrière son oreille et attendit. De la nuit il ne bougea pas, ignorant le froid, la fatigue et la faim. Et avec un sourire satisfait, quand le premier rayon de ce soleil salvateur franchit enfin la dense forêt il se leva et avec des gestes simples, agiles et rapides il descendit de son perchoir afin de rentrer chez lui sans un seul mot.

Quand il se reveilla, la nuit était à nouveau tomber sur Pas-du-Loup et désormais la lune était incomplète, il s'habilla rapidement des mêmes vêtements que la veille et après une toilette sommaire il traversa le village afin d'entrer dans l'auberge. L'aubergiste le connaissait bien depuis le temps qu'il habitait ici. Il commandait toujours la même chose une bière. Il s'assit à la même place au fond de l'auberge. L'aubergiste le savait bien.

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Sam 18 Fév - 14:07

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Spoiler:

Aaah, ça ! C'était ça qu'elle aimait dans son travail. Lussa aimait que son auberge soit un lieu de retrouvaille conviviale et joviale. Elle aimait voir ses amis et clients se régaler des plats qu'elle préparait avec son cuisinier. Bon, il fallait avouer que les coulures de d'huile et de bière sur le coin des lèvres était quelque chose de tout à fait disgracieux, mais, cela n'enlevait pas la chaleur du lieu !

A peine la porte ouverte qu'elle souriait avec un hochement de tête en guise de bienvenue. Il fallait bien saluer les bons pochtrons du coin, c'est ceux qui consommes le plus ! Evidemment, il y en avait certains qu'elle appréciait plus comme de bonnes connaissances, voire, des amis. Ca faisait un moment qu'elle était là maintenant. Autant dire qu'elle reconnaissait bien les têtes de chacun. Elle en avait même fichés quelques-uns comme indésirables. Quand elle les voyait débarquer, elle les signalait à Ald afin qu'il n'hésite pas à les jeter dehors au moindre problème.
Par ailleurs, ce pauvre Ald était malade. Elle l'avait donc congédié jusqu'à son rétablissement, mais cela allait sans aucun doute lui ajouter une grosse charge de travail.

Elle tint la porte encore quelques secondes puis la rousse passa derrière le bar et commença à discutailler tout en préparant les différentes commandes qu'on lui lançait par-ci par-là.

« Les affaires vont bon train m'sieur Duchesne ! Comme toujours. Nourriture, boisson, musique, danse, jeux... Il y aura tout ça c'soir oui, c'est la fête après tout. Le cycle lunaire est terminé ! »

Elle rempli une première choppe de bière qu'elle posa sans délicatesse -comme un gaillard- sur le comptoir de bois -bien lustré- avant de la faire glisser jusqu'aux mains de Jehan Duchesne. En même temps, elle saisit deux autres choppes, sur la demande d'un bon vivant qu'elle trouvait fort sympathique, puis elle s'étouffa presque en voyant qui l'accompagnait. Elle fit des gros yeux au vieux barbu en posant sa main sur la hanche. Ca lui donnait une expression très exagérée, mais c'était voulu.

« Allons, Duncan, c'est pas pour les gosses tout ça ! T'es pas sérieux, j'sers pas ça au bambin qui t'accompagne. Regarde, il a même pas un poil sur le menton. Et non, ça n'l'aidera pas à en faire pousser ! »

En vérité, elle remplissait quand même les deux verres. Néanmoins, elle n'en passa qu'un seul à son  ami. Elle voulait voir ce qu'il allait bien pouvoir trouver à répondre, histoire de rigoler. Pour en rajouter une couche, elle se pencha vers le jeune gringalet, prit une voix plus douce et ajouta : « J'ai quelques jus de fruits en cave si tu veux mon bichon. Tu m'fais signe, d'accord ? » Elle adorait taquiner le vieux Brise-Vent.

Sans attendre, elle prit un plateau dans lequel elle embarqua une bière et une coupelle contenant quelques morceaux de jambon sec séché. Elle emmena tout ça en fond de salle pour servir un autre client fidèle. Elle le connaissait, à force de temps. Mais elle ne saurait dire si elle le connaissait bien. Il est était plus discret et moins casse tête que les brailleurs.
Elle déposa la bière et l'écuelle sur la table.
« Et voilà pour toi Edward ! »

Elle sourit et repartit, plateau sous le bras, préparer le reste des demandes.  
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Dim 19 Fév - 16:32

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HRP : je squatte aussi, si vous voulez bien de moi :'D
_________


Le jour s'éteignait. Ses griffes se rétractèrent. Sa fourrure ondula. Serrant les crocs pour ne laisser échapper nul indice de la douleur de sa mutation inversée, Callirhoé redevint humaine. Haletant sur le sol couvert de mousse et de neige, nue comme un ver, elle songea qu'une fois de plus elle était en vie. D'un air songeur, toujours allongée sur le sol, elle examinait ses souvenirs des jours précédents. Elle pouvait se le permettre : elle avait soigneusement cadrié la zone de ses sens pour s'assurer que nul chasseur n'avait mis les pieds dans le coin. Elle avait rencontré un louveteau gris de quelques mois, aux yeux d'ambre. Son regard était tellement similaire au sein qu'une certaine empathie s'était emparée de la louve-garou, lorsqu'elle nota qu'il était piégé dans un horrible piège à crocs. Sa patte était coincée et ses couinements blessés déchiraient l'air. Lorsqu'elle s'était approchée, se mettant à portée d'odorat de la petite créature, cette dernière avait relevée les oreilles et s'était tue. Nul crainte n'était visible dans ses yeux, juste de la curiosité teintée de douleur. Le louveteau avait aboyé vers elle, comme pour lui dire bonjour, lui signifier qu'il la reconnaissait.

Les loups et les autres animaux de la forêt avaient tendance à la craindre, respectant scrupuleusement le territoire qu'elle avait marqué comme étant le sien. Elle n'avait eu à le défendre que de rares fois, et jamais contre ses cousins lupins. La présence du petit être l'étonnait et celle des pièges firent gonfler la colère de sa tempête intérieure. Qui ose empiéter sur mon terrain de chasse ? Sans doute quelques braconniers ou chasseurs imprudents, car Callirhoé avait choisi cet endroit justement pour ses monstrueux voisins à fourrure : les ours. Rares étaient les personnes osant s'aventurer au sein de leur territoire. Je leur donnerai une raison supplémentaire de ne plus jamais revenir. Une raison définitive. Se redressant finalement, elle se dirigea vers un tronc creux, invisible pour celui qui ne sait pas où regarder. Ses affaires l'attendaient et elle s'empressa de s'habiller. Malgré ses capacités de louve-garou, elle n'était pas immunisé au froid et la neige était glaciale. Empoignant son barda, ses pas la dirigèrent vers le louveteau piégé. Sa rencontre datait de deux jours, et la neige recouvrait sa carcasse. Callirhoé s'approcha de lui, l'air impassible. Le gémissement qu'il émit lorsqu'elle ouvrit le piège grâce à sa force surnaturel la surpris néanmoins : elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit encore en vie. D'une maigreur extrême, il eut un mouvement de recul et ses crocs étincelèrent lorsqu'il les enfonça dans l'avant bras de la chasseuse. Le cuir de ses gants et la faiblesse de l'animal la protégèrent de la douleur.

La louve-garou verrouilla son regard au sien. Dans un grognement douloureux, le louveteau lâcha prise. Il avait reconnu son odeur. Le visage de la femme s'adoucit imperceptiblement. « Là, là... Tout va bien. »

***


Lorsque Callirhoé passa la porte de la taverne du village, elle constata que cette dernière était déjà bien remplie. La lune s'était creusée et les villageois fêtaient leur sécurité éphémère. La louve-garou étouffa un ricanement amer. Quels inconscients... Couverte de fourrures et de neige, elle s'ébroua rapidement sur le seuil, le plus gros de la poudreuse venant former une flaque à ses pieds. Elle tenait dans ses bras une couverture en fourrure de lièvre, serrée contre elle. Elle balaya la salle du regard, remarquant quelques têtes connues mais ne se sentant pas d'humeur à badiner, elle se dirigea directement au comptoir.

La chasse à été bonne, m'dame Roncedor ? l'interpella un badaud déjà bien éméché. Callirhoé lui répondit par un grognement sans lui adresser le moindre regard, le pas ferme et le visage fermé. Pas que cela fusse étonnant.

Bonsoir Lussa. L'aubergiste était l'une des rares personnes avec qui la femme se montrait polie. Elle l'appréciait et trouvait son caractère rafraîchissant. Il me faudrait quelque chose de fort. Et un quartier de viande rouge ou de la volaille. J'ai un hôte à nourrir ce soir. Anticipant la curiosité de son interlocutrice, Callirhoé repoussa légèrement la fourrure de lièvre pour dévoiler un petit museau gris qui reniflait les multiples odeurs présentes. La boule de poils remua, ouvrant son regard ambré pour le posé sur la femme derrière le comptoir. Trop faible pour paniquer face à tout ce bruit et rassuré par la présence familière de la louve-garou dont il reconnaissait l'odeur, il gémit contre le froid. Maigre et minuscule, Callirhoé ne lui donnait pas plus de quatre ou cinq mois. Un bandage et une atèle enserrait sa patte blessée. Il était d'une jolie couleur grise, rehaussée de poils plus sombres sur le bout du museau, des pattes et en haut du dos.  Je pense qu'il s'est éloigné de sa tanière et n'a pas su revenir sur ses pas. Je l'ai trouvé coincé dans un piège à ours, à moitié mort, expliqua-t-elle. Elle laissa l'aubergiste tirer ses propres conclusions sur la raison de la soudaine générosité de la chasseuse. Cette dernière recouvrit à nouveau la petite créature et patienta.
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Lun 20 Fév - 0:12

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Aldrich avait pris la route le matin même. Dernier jour du cycle lunaire : c'était parfait pour prendre la direction de Pas-du-loup ! Au moins, il ne risquerait rien de trop grave en chemin aujourd'hui.
Muni de ses frusques, de son baluchon et de son arc, il s'en était allé bon train, sans un regard en arrière pour sa mère, mais les yeux embués de larmes, son courage s'émiettant un peu plus à chaque pas, lui faisant flageoler les jambes. Une bonne bouffée d'air à la sortie de la capitale et il s'exhorta à avancer. Après tout, que serait une vie de lecture dans une bibliothèque alors que tout pouvait être vécu, pour de vrai ?

Bien décidé à prouver qu'il était aussi capable que tout à chacun, il s'avança d'un pas décidé sur le chemin. Et s'arrêta quelques kilomètres plus loin, perclus de crampes et soufflant comme un bœuf sous l'effort. Assis sur son rocher, sa gourde à la main, Aldrich faisait peine à voir. C'est surement ce qu'à dû se dire le paysan qui passait par là avec sa charrette... Il lui proposa de se faire ballotter quelques kilomètres supplémentaires, à l'arrière, parmi les sacs de céréales et de pommes de terre. Aldrich en fut bien reconnaissant.

La journée s'écoula à un rythme démesurément lent aux yeux d'Aldrich. L'homme était fort charmant et généreux - il partagea d'ailleurs son repas avec Aldrich, quoiqu'un peu rustre et fort bavard sur les différentes techniques de cultures qui pouvaient exister à travers le pays.

Et tout aussi soudainement qu'il pouvait changer de sujet de discussion, alors que le soleil commençait à décliner, il arrêta sa charrette à un embranchement et secoua la tête dans une direction. C'est par là mon ptiot gars, suis le chemin, Pas-du-Loup est au bout. Aldrich le remercia chaleureusement tout en descendant du plateau, mais l'homme semblait déjà reparti dans une longue tirade solitaire, enjoignant sa monture à poursuivre sa route.

Aldrich grimaça aux premières enjambées, puis s'habitua à la douleur qui lui lançait dans les cuisses. Tout aventurier avait bien dû connaître ça à ses débuts, non ? L'arrivée n'était plus très loin, il serait bien vite au chaud, à prendre un repas bien mérité !
Mais pour l'instant, il devait faire face au caractère capricieux de la nature, à ses rafales de vents incessantes et cette pluie battante qui lui trempa bien vite les os.

C'est alors un Aldrich grelottant de froid, débraillé, hébété et hagard qui pénétra dans ce qu'il avait estimé être - avec le peu de lucidité qui lui restait - la taverne du village, au vue des sons et de la lumière qui en provenaient. Un bref regard sur la salle lui apprit qu'elle était déjà bien remplie et qu'il ne passerait pas inaperçu. Il tenta tout de même une approche discrète du comptoir, près duquel il eu bien du mal à se jucher sur un tabouret avec son barda toujours sur le dos. Il posa les yeux sur une femme aux cheveux de feu, derrière le-dit comptoir.

- B..jour mad..me. Es-ce que j'p..rais 'voir du lait ch..chaud s'il v... plait ?

Claquant des dents et tremblant de tout son être, il devait faire là une sacrée impression !
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Jeu 23 Fév - 15:00

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Un petit sourire aux lèvres, prenant son cher bâtonnet dans la main droite, Jehan se leva rapidement pour aller tendre une main amicale au vieux Duncan et son apprenti. Il la lui serra avant de retourner à sa place.

"Camelote, camelote, la prochaine fois, je couperai à l'eau tes commandes avant de les enfourner. On verra le résultat !", ajouta-t-il avec un grand sourire.

Le vieux Duncan n'était pas méchant pour un sou : au contraire, un bon compagnon de boisson avec qui il aimait rire.

Les premiers clients de l'auberge commençaient à arriver. A chaque visage familier, Jehan adressait un petit signe respectueux de la tête, restant pourtant son son tabouret. Il ne se priva pas pour prendre la chope que lui amena Lessa et d'y tremper ses lèvres dedans de la même occasion. Rit en comprenant que Duncan tentait de saouler un jeune qui devait avoir à peine la moitié de son propre âge.

"Bah, il ira danser plus facilement. Pour ma part, j'attends qu'une jolie dame arrive pour l'inviter à esquisser quelques pas !"

Son regard se figea soudainement sur la chasseuse qui venait d'entrer et son poil se hérissa en voyant la boule de poils qu'elle avait trouvé en forêt. Il n'était pas un ami des animaux sauvage et pensait plutôt que ce genre de bête ne pouvait résister à leurs instincts. Même si les raisons pour lesquelles elle l'avait recueilli étaient bonnes, cette frêle bestiole finirait tôt ou tard dans une meute et, tôt ou tard également, un de ses compagnons finirait pas se prendre un vilain coup de dent de la part de cette chose. Judicieusement, il choisit de ne pas se mêler de cette conversation pour le moment, se plongeant dans la contemplation de l'ambre musquée de sa bière.
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Ven 24 Fév - 0:37

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Quoi de mieux qu'une taverne pour débuter les connaissances, les amitiés, les bagarres et les amours d'une nuit ou de la vie ? ;)

___________

Bør avait décidé de passer lui aussi par la Taverne, le lieu le plus fréquenté selon lui, pour faire plus ample connaissance avec les habitants. Il poussa la porte de l'endroit, avec sa paume ferme et rugueuse. Bør entra alors, en observant le lieu.

Son mantelet de fourrure frottant sur ses larges épaules, à la manière d'une cape, pouvait par l'obscurité et le contre-jour qu'apportait la lumière de la taverne lui donnait une impression de ours bipède.

Il entra dans l'auberge, les chaines cliquetantes à sa ceinture au coté de ses deux masses ; n'ayant pas trouvé d’intérêt à les équiper autour de ses bras massifs. Il marcha lentement, de sa prestance sauvage, le vent extérieur s’engouffrant dans ses cheveux et sa barbe avant de refermer la porte. Il se mit au comptoir, l'Aubergiste ne servant surement pas un inconnu sans méfiance.

Il se posa sur un tabouret non loin du jeune homme frigorifié, et par ce que ses claquement de dents finirait par lui taper sur le système, il lui jeta sa cape sur la tête comme si c'était un porte-manteau.

"Tiens, Jeunnot ! J'ai grandi dans un froid plus terrible que ça, tu sais. Met ça autour de tes frêles épaules, j'ai encore un petit gilet de la même bête, ou de la famille, je sais plus... Ah ah !"

Fit Bør en montrant son gilet ouvert, ne cachant que peu son torse cicatrisé et musclé.

"Mais tu me le rendra, quand tu arrêtera de frissonner, j'y tient."

Puis il interpella l'Aubergiste quand celle-ci n'était pas occupé, par délicatesse, afin de commander à boire lui-aussi.

"Ma p'tite dame ? Je pourrais avoir un bon cruchon de votre cru local ? J'ai de quoi payer, si ça peut vous rassurer."

Puis l'homme bougea légèrement sa tête et sa nuque, suivit des épaules et des doigts afin de faire craquer les jointures et observa un peu les villageois pendant que son alcool arrivais.
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Ven 24 Fév - 22:20

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- Ben voyons ! Je pensais que ton breuvage avait des propriétés magiques, Lussa...

Il lui fit signe de la tête, en direction de deux corps inertes, affalés sur l'une des tables.

- Chaque homme qui s'y risque se voit métamorphosé. Pouf !

Duncan joignit ses mains pour les écarter l'une de l'autre, mimant de ce fait les miracles d'un sortilège. L'une d'elles prit furtivement les deux chopes de vin. Au diable les jus de fruit ! Vilnoë n'aurait plus rien à répondre, si ce n'est un haussement d'épaules, résigné.

Le vieux garde-chasse salua néanmoins l'aide du forgeron, quoique légèrement pensif. Des armes coupées à l'eau... quel désastre cela serait ! Il s'imaginait ébrécher sa lame dès le premier coup porté. De quoi mourir inopinément...

"Mh, un regrettable événement."

Son petit rire nerveux le surprit, sans qu'il ne sache pourquoi.

- Oublions ces vieilles boutades, je paierai pour...

Il fut interrompu par la chasseresse du village. Du moins, ce qu'il en restait. Callirhoé. N'importe quel observateur aurait nourri des soupçons à son propos. Pour autant, le gardien lui vouait une certaine estime, respectueux de ses hauts-faits. Ainsi se laissa-t-il aller à quelques gorgées, fixant du regard le loupiot ramené au comptoir. Lorsqu'elle en eut terminé, il lança, prudemment :

- Je connais ces forêts, tout comme toi. Ramener cette bête à l'état sauvage ne sera pas de tout repos. En as-tu conscience ?

Sa voix se fit plus lugubre, teintée de toutes les horreurs vécues. Peu importait sa robustesse, un loup ne ferait pas le poids face aux créatures des ténèbres. Encore moins sans sa meute. Chaque bête solitaire s'offrait à la nuit. Au vu de ses fonctions, il ne pouvait l'ignorer... protéger une vie se révélait parfois plus ardu que de l'ôter. Un souffle s'échappa de ses lèvres, comme pour détendre l'atmosphère.

- Enfin, passons ! Ma porte te sera toujours ouverte si tu désires un coup d'main. Soigner, réinsérer... sache-le.

Le grizzli s'abandonna une fois de plus à ses pensées. Tant et si bien qu'il en oublia l'irruption du petit garçon, visiblement frigorifié. Tout comme du grand gaillard, solide et rustre. Quant à Vilnoë, il ne dit mot, préférant siroter timidement son verre tout en dévorant la belle Lussa des yeux.
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Ven 24 Fév - 23:11

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Edward Lameargent laissait la fumée s'échapper d'entre ses lèvres. Les yeux plissés, le teint buriné et usé par les ans, le froid et les branches l'homme avait un visage de traqueur, peu avenant de premier abord. Nul n'aurait pu dire qu'Edward Lameargent n'était agé que de 35 ans. Il en paraissait 10 de plus. Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval tandis que ses larges épaules étaient recouverte d'une épaisse fourure de loup. L'homme remercia d'un hochement de la tête Lussa lorsqu'elle lui apporta sa bière. Il fit couler le liquide ambré dans une longue gorgée avant de reposer sa chope.

Cette soirée amenait du monde dans la taverne de Lussa Ullen, d'habitude seuls des habitués se ramenait pour oublier la dureté de leur journée de travail et soigner leur pauvre vie dans la bière et la vinasse bas prix qu'ils achetait. Il aperçut Callirhoé Roncedor, son ancienne mentor, celle qui lui avait tout appris et son regard se posa sur elle pendant un instant avant de se détourner pour replonger dans ses pensées. Non pas qu'Edward était en froid avec cette femme mais il la savait solitaire et n'avait nul envie de s'extasier comme un enfant devant son idole.  

Mais Edward balaya à nouveau la salle et haussa un sourcil lorsqu'il aperçut la petite tête du loup sortant de la couverture en lièvre posée sur les genoux de sa mentor. Il entendit Duncan Brise-Vent dire quelque chose à Callirhoé mais il ne l'entendit pas. Le Maître Traqueur brisa ses habitudes et se leva lentement, il fit un pas en avant posant l'une de ses hautes bottes devant lui faisant tinter les fermetures en acier. Il s'approcha lentement du bar foudroyant du regard les hommes trop ivres pour être présentables et posa sa chope sur le tabouret à gauche de Callirhoé.

Tout était sobre chez Edward Lameargent et sa tenue faites de couleur sombres était parfaite pour s'infiltrer dans la forêt, mais l'épée à ses côtés témoignait qu'il n'était pas là pour faire de l'amateurisme. Elle avait déjà servie de nombreuses fois et tout le monde le savait. La seule chose qui dénotait chez le Maître Traqueur était la broche qu'il portait sur sa poitrine près de son coeur. Là se trouvait une broche en or représentant deux longues épées entrecroisées encerclées d'un rond. Cela signifiait le statut de Maître Traqueur d'Edward signe qu'il était un haut membre des Traqueurs, cette escouades de chasseurs de bêtes au service du Roi.

Edward salua tout le monde d'un mouvement de tête sobre avant de s'exprimer. La voix d'Edward avait toujours l'impression d'un murmure. Mais un murmure fortement audible, une voix rauque et usée, comme une vibration.

"- Il est dangereux Mentor Roncedor d'accueillir quelque chose de la forêt. Une partie de son âme est à la forêt, en cela, j'en suis sûr je ne vous apprend rien."

C'était une double référence. A la fois au loup qu'elle accueillait sur ses genoux et à lui même qui avait été son élève pendant tant d'années et qu'elle avait trouvé dans la forêt dans sa jeunesse avant de le former. Le Traqueur leva ensuite sobrement sa chope vers Duncan et Bor:

"- Messieurs, je vois que la rudesse des températures nous guide tous vers le havre de chaleur qu'est l'établissement de madame Ullen..... ou est ce la boisson ?"

Il entendit ensuite un claquement de dent derrière Bor et pencha la tête pour apercevoir un jeune garçon frigorifié enveloppé dans une épaisse couverture de fourrure ce qui fit lever la partie droite des lèvres d'Edward en ce qui était un simulacre d'un sourire:

"- Tu verras garçon, le froid on finit par s'y faire mais ça prend du temps."

Il but une gorgé de sa bière et posa son regard sur Callirhoé. Depuis le temps qu'ils se connaissait un seul regard suffisait à Edward pour faire comprendre à son mentor qu'il s’interrogeait sur son intérêt soudain pour ces boules de poils si semblables à leurs pires ennemis.
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Dim 5 Mar - 21:05

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Attendant sa boisson tout en tremblant, le jeune homme jeta un regard plus appuyé sur la salle, pour tenter de percer les secrets des habitants du cru. La plupart se connaissaient assurément, à entendre les différentes conversations et plaisanteries qui fusaient. Et la générosité semblait chose courante ici, puisqu'on vint bien vite lui apporter de quoi se réchauffer.

- Je vous r'...mercie beau...coup M'sieur.

Un homme au visage marqué par des cicatrices impressionnantes venait de lui jeter sa cape sur la tête, lui couvrant de ce fait les épaules et tombant jusque sous ses genoux, au vu de sa petite taille. Mi-inquiet en raison du faciès de son sauveur, mi-soulagé par ce semblant de chaleur, le jeune homme tenta un frêle sourire qui pouvait également faire office de grimace. Tout était question d'interprétation après-tout...
C'est d'ailleurs avec un sourire tout aussi pâle qu'il accueillit les propos d'un autre gaillard : s'habituer au froid ? Ce genre de froid-là ? Aldrich en était peu convaincu... Et pour sûr que ça allait prendre du temps !

En revanche, c'est avec un grand sourire qu'il accueillit son lait chaud et avec plaisir qu'il sentit le breuvage lui réchauffer les entrailles, quitte à lui brûler la gorge. Aldrich finit par prêter plus d'attention à la discussion lancée non loin de lui entre plusieurs personnes accoudées au bar. Il était semble-t-il question d'un animal trouvé en forêt.
L'intérêt d'Aldrich se fit alors grandissant. Il tenta de se pencher subrepticement pour distinguer ce qui se cachait sous la cape de la femme dont il était question, mais ne fit que perdre l'équilibre sur son tabouret, renversa la fin de son lait chaud sur le comptoir et tomba lourdement les fesses sur le sol, empêtré dans la cape du voyageur. Ouille.

Il se releva bien vite, un air contrit au visage, tout en s'approchant de quelques pas.

- Pardon, je... j'écoutais votre conversation et... j'ai voulu... euh... voir l'animal dont vous parliez...

Effectivement, avec ce genre d'action, on finissait forcément par s'habituer au froid ! Encore raté pour la discrétion...
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Lun 6 Mar - 22:07

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Bør prêta l'attention de l'oreille, son ouïe de pisteur lui permit d'entendre le principal de la conversation. Un louveteau, à ce qu'il avait compris. Il était du genre à chasser les adultes dangereux, mais il n'enlever jamais la vie à un petit, sauf exception si la race de l'animal était dangereuse dés le plus jeune age.

Il ne put cependant éviter de clamer assez fort de sa voix de stentor, pour être entendu.

"Excusez-moi, Madame... *en s'adressant à celle qui portait le bestiau* Mais ce petit être velu ne risque-t'il pas d'être imprégné par l'odeur de l'homme ? Rendant ainsi difficile ses chances de survie en territoire sauvage ?"

Bør se leva, afin de voir au mieux l'animal avant que l'alcool n'engourdisse ses sens.

"Il serait préférable pour lui que les habitués locaux avec un coup de trop dans le nez ne souhaitent avoir une nouvelle descente de lit, ou un tapis, si vous voyez ce que je veut dire..."

Puis le nomade ne put s’empêcher de rire d'une façon joviale à sa petite boutade.
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Lussa Ullen
humain
Lussa Ullen











Mar 7 Mar - 20:56

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Spoiler:


Fiou ! C'était pas qu'ça, mais Lussa avait fort à faire. Elle leva simplement les yeux au ciel avec un air léger et amusé sur le visage, le tout pour signifier qu'elle abandonnait. Ce vieux gars de Duncan, il savait quitter sa tête d'homme des bois dans les moments d'amusement. Qu'il en soit ainsi !

« Ma chère Callirhoé, il semblerait que l'indiscrétion vous épie du coin de l’œil ce soir. J'ai ce qu'il vous faut, je vous apporte ça dans quelques instants. »
Pauvre chasseresse. Elle qui avait été discrète était entourée de bourrues qui n'avaient rien de mieux à faire que de porter leur attention sur ce qu'elle essayer de cacher. La rousse savait que quelques morceaux d'agneau n'avait pas encore été rôti. Ils seraient sans doute parfait pour la petite bête que protégeait sa cliente. Elle irait vérifier tout ça en cuisine après avoir servis encore quelques clients.

En parlant de client, le petit gringalet a qui Lussa avait servit un verre de lait était rudement attendrissant. Il donnait l'air d'avoir tout juste quitté les jupons de sa mère. Elle était à l'autre bout de la salle, mais il l'intriguait. Qu'est-ce qu'un morpion de ce genre faisait ici tout seul, à Pas-du-Loup... dans une taverne ?! bref, elle ne pu s'empêcher de sourire lorsqu'elle le vit tomber de maladresse à la recherche du jeune loup. Il n'y avait sans doute rien à craindre de ce garçonnet.
Alors, lorsqu'elle revint au bar, elle lui passa un torchon afin qu'il s’essuie le lait qu'il s'était renversé dessus.
« Tiens, en attendant. Je dois bien avoir un vêtement à ta taille qui traîne dans les linge de l'établissement. J't'amène ça dès que j'en ai le temps, moustique. »

D'un autre gabarit, le dernier venu sous sa peau de bête avait un air un peu moins rassurant. Mais il s'était montré courtois jusqu'à présent et Lussa avait été touché par son geste en vers l'enfant perdu. Elle le gardait à l’œil aussi, celui-là.

Lussa Ullen était une femme curieuse. Aimant apprendre des choses, elle ne pouvait se retenir de se poser mille et une question sur chaque nouveau client de son établissement. C'était comme ça. Evidemment, elle jugeait rarement sur les apparences. Elle savait également que l'alcool pouvait changer les Hommes...


Quand elle retourna une énième fois derrière son bar, elle remarqua que le louveteau de la jeune Rondedor captivait toute l'attention du comptoir. Ce n'était sans doute pas une bonne chose. Lussa mit ses mains sur ses hanches, gonfla sa poitrine et haussa un sourcil. Ca lui donnait un air de bonne femme prête à rentrer dans le tas pardi ! Et qu'à cela ne tienne, une fois qu'elle capta un ou deux regards des personnes présentent face à elle, elle lâcha avec une intonation indignée :
« Ooooh, messieurs ! Mêlez-vous donc de vos poils de torse et discutez de la taille de votre barbe ! »
C'était ridicule. Mais Lussa n'avait pas besoin de dire des phrases sérieuses pour se faire comprendre. Ils étaient indiscrets !
« Callirhoé, accompagnez-moi en cuisine. Vous y serez plus au calme pour ce repas de fortune. »

Elle invita la chasseuse à la suivre en arrière boutique. Mais juste avant de se mettre en route, elle posa un linge d'un vert sapin sur le comptoir, en face du garçon à lait. Elle prit également un nouveau verre, où elle versa du lait bien chaud.

« Tiens fiston, cadeau de la maison, et tâche de n'rien renverser cette fois-ci ! »
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Mer 8 Mar - 14:53

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Callirhoé du se faire violence pour refréner son envie de montrer les crocs devant l'invasion massive de son espace privé. Pas que cela ne soit prévu : elle aurait été capable de s'occuper de la boule de poils seule sans passer par l'auberge, mais s'afficher avec maintenant en donnant des mots sur la situation pouvait désamorcer des conflits plus tardifs. Les loups n'étaient guère appréciés par ici, et la traqueuse ne le savait que trop bien. Pour autant, elle se serait bien passée de leur curiosité mal placée. Une vraie bande de commères, pensa-t-elle avec un semblant de mépris. Surveillant du coin de l’œil les allées et venues, plus par habitude que méfiance, elle adressa un regard venimeux à Duncan Brise-Vent, le garde-chasse local, qui semblait vouloir lui faire partager son expérience sur la vie en forêt. Ironique.

Enfin, passons ! Ma porte te sera toujours ouverte si tu désires un coup d'main. Soigner, réinsérer... sache-le, lança-t-il finalement, visiblement soucieux de mettre un peu d'eau dans son vin. Callirhoé se contenta de hocher sèchement la tête, renonçant à quelques remarques bien senties. Elle était fatiguée, la pleine lune faisait encore écho dans sa mémoire et créer un conflit maintenant n'aurait pas été intelligent. Sa bonne foi lui soufflait également que si les circonstances n'étaient pas ce qu'elles étaient, le garde-chasse aurait été de bon conseil. Mais pour le moment, elle ne pouvait faire plus pour lui que s'abstenir de répliquer. Le louveteau, sensible à son raidissement, lâcha un léger jappement. Tout va bien ? semblait-il demander. Avec délicatesse, la chasseuse pinça son museau pour le rassurer. Elle ne tourna pas le regard vers l'homme qui s'installa à sa gauche. Elle aurait été capable de reconnaître sa présence dans la nuit la plus sombre.

Il est dangereux Mentor Roncedor d'accueillir quelque chose de la forêt. Une partie de son âme est à la forêt, en cela, j'en suis sûr je ne vous apprend rien.

Un léger sourire lui releva un coin des lèvres. Elle savait, oui.

Allons petit, ne suis-je pas une excellente mère de substitution ? répliqua-t-elle avec une lueur amusée dans le regard. Callirhoé faisait rarement dans l'auto-dérision, mais elle était bien consciente de ses manières dures et de son autorité qui mettait parfois à mal son jeune apprenti, à l'époque où il l'était encore. Lui aussi venait de la forêt. Et lui aussi, elle l'avait prit sous son aile. Les loups font d'excellents traqueurs de créatures surnaturelles, le savais-tu ? ajouta-t-elle, songeuse. Le cours de ses pensées fut interrompu par un grand fracas, qui trouvait son origine dans la chute d'un jeune garçon qui grelottait. Le lait qu'il avait commandé, du lait dans une auberge, à cette heure ci, que diable..., s'écoula sur le comptoir. Le louveteau gris, se sentant toujours en sécurité contre la louve-garou et poussé par la curiosité, pointa le bout de son museau, observant les interlocuteurs de la chasseuse avec ses grands yeux d'ambre. Il renifla et se mit à laper avec une joie non dissimulé le lait qui dégoulinait sur le comptoir. Décontractée par l'intervention d'Edward, Callirhoé adressa un sourire patient au gamin qui tentait de s'expliquer. Le louveteau, après avoir léchouillé le comptoir avec rigueur, observa le drôle d'humain entremêlé avec la cape bien trop grande pour lui. Il lui aboya un bonjour joyeux, et Callirhoé le soupçonnait d'avoir bien compris d'où provenait le breuvage qu'il couvait à présent dans son estomac. Elle se demanda pourquoi elle était si étonnée : les loups sont des animaux très intelligents, après tout.

Excusez-moi, Madame... Mais ce petit être velu ne risque-t'il pas d'être imprégné par l'odeur de l'homme ? Rendant ainsi difficile ses chances de survie en territoire sauvage ? La chasseuse se raidit immédiatement, une fois de plus. Elle ne connaissait pas l'homme qui venait de prendre la parole. Tous les humains étaient dangereux, mais les inconnus étaient imprévisibles. Son regard sombre qui abritait inlassablement la tempête de son tempérament se fixa sur ce dernier, qu'elle détailla rapidement. Encore un avec qui les ancêtres avaient fricoter avec des ours. Elle étudia avec méfiance ses cicatrices, témoignant d'une vie de combats. Contre quoi, ça, ce n'était pas une question très difficile. Qu'est ce qui aurait amené un homme tel que lui à Pas-du-Loup, si ce n'est sa bien connue population de surnaturels en tout genre ? Callirhoé intercepta le grondement qui lui monta dans la gorge, mais le louveteau se hérissa, son regard se fixant lui aussi sur la source du danger qu'avait repéré son Alpha. Car c'était apparemment ce qu'elle était devenue pour lui en le prenant avec elle, sa meute l'ayant abandonné sur son territoire en connaissance de cause. Il serait préférable pour lui que les habitués locaux avec un coup de trop dans le nez ne souhaitent avoir une nouvelle descente de lit, ou un tapis, si vous voyez ce que je veut dire...

La traqueuse serra les mâchoires, son regard se faisant ombrageux. Elle mâchonna l'air quelques instants, carra ses épaules, se retenant de lui sauter à la gorge. La présence d'Edward à ses côtés l'y aida. Sa réaction aurait été démesurée et suspecte. Et elle ne doutait pas que si quelqu'un se doutait de quelque chose la concernant, il s'empresserait d'oublier leurs liens pour la tuer immédiatement. Elle l'avait bien élevé, après tout, songea-t-elle avec une certaine fierté qui atténua un peu sa colère disproportionnée. L'intervention de Lussa arriva avec un timing étonnamment précis. Callirhoé la soupçonnait de pouvoir deviner l'humeur de ses clients avec facilité. Dure vie d'aubergiste.

Ma chère Callirhoé, il semblerait que l'indiscrétion vous épie du coin de l’œil ce soir. J'ai ce qu'il vous faut, je vous apporte ça dans quelques instants.

La chasseuse hocha la tête, sa colère partiellement adoucie. Elle n'en fixa pas moi l'inconnu de son regard assassin, lui répondant avec sa hargne coutumière.

Qu'ils essayent, ces soûlards, ils se retrouveront épinglés à leur bouteille pour toujours. On ne touche pas à ce qui m'appartient et vous seriez bien avisé de vous en rappeler.

Un silence accueillit ses paroles. On était habitués à son caractère changeant qui avait tendance à se manifester de façon impulsive. Son père avait été pareil. Pour autant, la voir proférer si ouvertement des menaces de mort avait tendance à refroidir un peu l'ambiance. Callirhoé n'en avait cure et sa nature de louve-garou n'avait pas franchement arrangé sa patience. Lussa fit une nouvelle intervention divine, laissant ses clients patauds. La chasseuse suivit docilement l'aubergiste lorsqu'elle lui demanda. N'avait-elle jamais dit à cette femme à quel point elle l'appréciait ? C'était pourtant une chose suffisamment rare pour le souligner. Sans un regard pour le reste de la salle, elle emprunta le pas à cette dernière en direction de la cuisine, afin de nourrir son petit protégé qui se faisait tout petit dans ses bras, impressionné par sa colère.
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Lun 10 Avr - 22:50

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--- J'attendais que mes prédécesseurs sur ce forum ai leur mot à dire, mais du coup, je poste afin de ne pas ralentir ceux qui suive désolé, désolé si mon attente vous a fait attendre aussi. Un grain de sable bloque n'importe quelle mécanique bien huilée :D ---

Bør se remit à son cruchon, ni plus ni moins impressionné par la jeune femme. Il aimait les personnes de caractère, étant lui même bourru de nature. Il but sa boisson d'un trait, relativement résistant à l'alcool surtout si il le dépensait énergiquement.

Ce qu'il souhaita faire lorsqu'il se releva. Il regarda les hommes dans la salle, tout en restant stoïque et bien droit pour s'imposer avec sa structure.

"C'est pas qu'on s'ennui ici, mais je rouille déjà !"

Bør fit rouler ses épaules et craqua ses doigts avant de se diriger vers une table vide, vidée par son occupant qui s'était sans doute lever pour voir le bestiau. Il posa le coude de son bras droit sur la table, bras replié, et tapa du poing avec son poing gauche sur la table.

"Et si ont faisaient des bras de fer pour voir si la localité ou les petits nouveaux sont les vraies terreurs de ce village ? Ah ah ! Si vous voulez pariez, allez y ! Ça fera marcher le commerce !"

Le nomade attendait que des adversaires à sa mesure se posent en face de lui, autant faire connaissance avec la virilité masculine, parfaite pour établir des relations saines et fortes.
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Lun 8 Mai - 18:11

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Aldrich ne s'avança tout de même pas bien loin en direction des curieux, dansant d'un pied sur l'autre, peu sûr de l'attitude à adopter. Ce n'était tout de même pas tous les jours qu'on voyait un louveteau, surtout de là d'où il venait ! Mais la tournure de la conversation n'était pas tout à fait engageante. Alors qu'il voyait là une occasion de faire de nombreuses découvertes, on parlait déjà d'en faire une descente de lit. Offusqué, sa mâchoire pendit un bref instant. Il tenta de reprendre contenance en se massant les fesses et en revenant sur ses pas pour ramasser la cape qui lui avait été jetée sur les épaules, tout en tendant l'oreille pour ne rien manquer de la suite.

Tous semblaient s'accorder à dire que l'animal n'avait rien à faire dans cette taverne auprès d'humains, tous sauf sa protectrice qui souligna son utilité comme excellent traqueur de créatures surnaturelles. Oh oh, voilà qui était fort intéressant !
Et comme pour montrer qu'il savait qu'on parlait de lui, le louveteau sorti le museau de sa cachette en aboyant joyeusement, tout en s'attachant à laper le lait qui coulait sur le comptoir avec enthousiasme. En voilà au moins un que les actions d'Aldrich ravissaient ! Ce qui n'était surement pas le cas de la tavernière, bien qu'elle n'en montra rien en lui apportant un torchon, et en lui offrant un autre verre de lait. Décidément, des bien bonnes gens par ici.

Un verre de lait qu'il ne manqua pas d'avaler de travers. Aldrich aurait bien voulu en apprendre plus sur l'animal, mais sa propriétaire de semblait pas des plus joviale, ni avare de menaces. Elle ne tarda pas à disparaître en cuisine à la suite de l'aubergiste, mettant un terme à la conversation. Avec un bref soupir de soulagement, Aldrich termina son verre de lait cul sec, puis s'essuya la moustache de lait.

Il avisa l'homme qui lui avait prêté sa cape se diriger vers le fond, tout en proposant un bras de fer aux autres badauds. Un bras de fer ? Plus de bras du tout vu la carrure du bonhomme. Très peu pour Aldrich donc. Il se leva tout de même pour aller lui rendre son bien, tout en saluant l'homme accoudé au comptoir à ses côtés.

- Vous... euh vous aviez raison. Finalement, on s'y fait un peu au froid !

Puis il se dirigea d'un pas mal assuré vers le colosse. Il déposa sa cape sur la table près de lui.

- Merci... pour votre cape. Le lait chaud m'a finalement réchauffé un peu !

Il tourna bien vite les talons pour revenir le comptoir, l'air mal à l'aise.

- Dîte m'ssieurs... On en voit souvent des loups par ici ?

Lancé à la dérobé, d'une voix basse et mal assurée, Aldrich n'était même pas sûr que quelqu'un l'avait entendu.
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